
Voilà la première critique qui prendra en compte le nouveau système de notation de ce blog. Il y aura un avant et un après mouhahaha (ok, on se calme).
Donc, je continue sur ma lancée des livres de la Grosse OP 2016 avec "Le Code Midas" de Boyd Morrison. Il s'agit de la seconde aventure de l'ingénieur Tyler Locke après "L'Arche" que j'avais d'ailleurs lu à l'occasion de la grosse OP 2015. Puisque la première itération m'avait plu, j'ai rempilé pour la seconde.
Pas de spoiler sur ce roman mais par contre un gros spoiler sur la fin de "l'Arche" car "Le Code Midas" débute quelques mois après. Ceux qui veulent éviter cette révélation, attention, dernier avertissement... c'est parti.
Le pitch
Tyler Locke est un ingénieur, ancien militaire, qui a co-fondé la Gordian Company. Il parcourt le monde pour réaliser des projets d'ingénieurie ambitieux, notamment pour la Défense. Peu de temps après avoir mis au jour l'Arche de Noé et alors qu'il est sur un ferry, il reçoit un étrange coup de fil lui disant qu'une bombe est à bord et qu'il doit la désamorcer. Cette bombe est bien réelle et il est impossible de prévenir les démineurs au milieu de la traversée, le temps qu'ils arrivent la bombe aura explosée. Il est rejoint quelques instants plus tard par Stacy Benedict, linguiste et présentatrice d'émission de télévision sur l'Histoire. Stacy est contrainte de l'aider car sa sœur a été enlevée par leur mystérieux interlocuteur.
En plus de désamorcer la bombe, ils vont devoir partir à la recherche du pouvoir du roi Midas qui transformait ce qu'il touchait en or. Une bonne chasse au trésor ou plutôt aux chimères aurait été trop simple, ils ont donc un autre handicap, ils ont 5 jours pour y arriver sinon leurs proches meurrent. Et le seul indice est un codex antique qui aurait pû être écrit par Archimède il y a 2.000 ans.
Mon avis
Bon, on ne va pas se mentir on est dans la lignée directe des Dan Brown mais cette fois le personnage principal n'est plus un historien mais un ingénieur. J'ai d'ailleurs été surpris qu'on suive Tyler plutôt que Dilara Kenner qui était le point de départ de l'Arche mais c'est cohérent. En effet, à la fin de l'Arche, sa découverte est rendue publique et elle est donc très occupée par la direction des fouilles. C'est d'ailleurs une différence fondamentale avec des auteurs comme Dan Brown ou d'autres. Ici, les découvertes potentielles ne sont pas limitées à l'initié qui les aurait découvertes, se sentant investi d'un devoir de les passer sous silence pour quelques obscure risque d'effondrement de la civilisation (rien que ça), mais elles sont rendues publiques. Stacy n'en est pas pour autant un personnage secondaire et il s'agit vraiment d'un duo principal mais la ficelle est un peu trop grosse pour le remplacement de Dilara (surtout que celle-ci n'apparait à aucun moment, tout juste un petit flashback).
Le rythme reste rapide, on ne s'ennuie pas même si on se demande si une personne normalement constituée pourrait endurer la moitié de ce qui leur arrive en si peu de temps (en fait non, on sait que c'est impossible mais bon). Avoir un personnage comme Tyler apporte également une dose de scepticisme et de pragmatisme bienvenue dans ce genre d'aventure. Attention, je ne dis aucunement que les découvertes romancées sont exactes ou même plausibles mais notre imagination se laisse porter par les explications proposées qui ont le mérite d'être originales, tout comme dans l'Arche d'ailleurs.
Comme l'ensemble de l'action se déroule sur quelques jours, on ne s'attend pas à ce que les personnages évoluent réellement et changent radicalement de personnalité et heureusement ils ne le font pas ! Bon, certains sont tout de même des caricatures mais c'est en général les "bad guys" qui ont des motivations basiques telles que l'argent et la vengeance. Rien de bien original et rien qui pourrait faire aimer le méchant au lecteur à aucun moment. On a du coup une coupure très, très nette entre le camps du bien, des gentils et du mal, des méchants sans aucune nuance au milieu (je ne parle pas d'en avoir 50 non plus hein ;)).
Conclusion
Sans doute est-ce mon esprit cartésien et pragmatique mais je préfère suivre l'ingénieur Tyler Locke que Robert Langdon. Ce n'est pas tant l'écriture que le personnage auquel je m'identifie plus. Il y a d'autres aventures déjà parues et pourquoi pas continuer la série.
Bon, sinon on ne change pas toutes les habitudes non plus, vous pouvez aller l'acheter sur Amazon sur cette page ou chez votre libraire préféré.