Bonjour à tous. La dernière fois j'annonçais la critique à venir d'Inferno de Dan Brown ... ben ça va attendre un peu, peut-être faudra-t-il également que je le relise. J'ai été pris dans la Grosse OP et j'ai donc un petit stock de livres qui viennent d'arriver (et ils ne prennent pas de place dans les étagères, ni vu ni connu). Le premier de la liste est "Le 7ème guerrier mage" de Paul Béorn. Il s'agit d'un livre de Fantasy paru chez Bragelonne en 2015.
Bon, comme d'habitude, cette critique est sans spoilers (pour les nouveaux lecteurs de ce blog qui nous rejoindraient).
Le pitch
Un guerrier se réveille blessé dans un petit village inconnu. Il ne se souvient de pratiquement rien, pas même de son nom. Tout juste s'il se souvient de son petit écureuil "Gloutonne" qui ne le quitte pas. Ses souvenirs reviennent par bribes de sa vie, ou plutôt par des cauchemards qui l'assaillent : la guerre, partout et à tous ses âges, les massacres, la voix dans sa tête d'un ancien maître mistérieux. En revanche, son corps se souvient de ses prouesses martiales, de ses réflexes. Il s'est débarassé de 15 hommes aguerris avant de s'effondrer dans ce petit village de Skaviens, les ennemis de son peuple qui ont attaqué son village lorsqu'il était enfant. Mais, pour pouvoir s'en sortir, il a dû promettre à Dame Rikken, protectrice autoproclamée de la petite vallée, de protéger cet endroit et ses habitants. Ces culs-terreux qu'il ne connait pas, qu'il déteste physiquement à cause de l'attaque sur son village natal et qui vivent isolés des malheurs du monde.
Dame Rikken pense qu'il est un guerrier mage, un homme capable de commander à la magie, d'avoir la force de 100 hommes au combat. Mais lui, il ne se souvient de rien et ne se nourrit que de sa haine envers tous et également de sa folle envie de fuire loin de tout ça.
Mon avis
Même si l'histoire est relativement classique, j'ai apprécié ce roman pendant mes dernières vacances. Il se lit plutôt facilement et on se laisse entrainer tout au long des 528 pages.
Le personnage principal, Jal, n'est pas lisse ni même gentil même s'il a un bon fond. Nous ne sommes pas au niveau de violence et de froideur d'un Cellendhyll de Corvatar (il faudra que j'en parle de celui-là aussi) mais il n'est pas dupe sur le monde qui l'entoure, sur la guerre, sur le fait que même en protégeant la vallée il y aura des morts et des sacrifices à faire. Il a aussi ses faiblesses, ses doutes, un passé qui le hante mais qui lui glisse entre les doigts à chaque réveil. Ce passé est d'ailleurs à l'origine des fêlures de Jal. Je préfère de plus en plus ce genre de personnages : usé, lucide et déterminé, même si cela doit en passer par la violence.
Les relations entre les personnages sont plus ou moins attendues mais la conclusion recèle tout de même une ou deux surprises bienvenues.
En revanche, quelques péripéties et insertions de personnages sont un peu tirées par les cheveux (même si une explication est fournie à la fin).
Le monde est cohérent et me semble bien en place, peut-être aurons-nous une suite (ou pourquoi pas un autre personnage dans le même univers comme pour le cycle de la Culture de Iain Banks) que je lirais avec joie.
Conclusion
Merci à la Grosse OP pour cette découverte. C'est un roman de Fantasy qui m'a plu même si la trame principale est un peu convenue mais c'est bien amené, avec des personnages abimés, plus humains que dans bon nombre d'autres œuvres que j'ai pu lire. J'ai passé un agréable moment avec Jal (même si pour lui ça a été plus compliqué durant son aventure).
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